L'histoire... Chapt 1 - Rencontres dans les Sables

Démarré par Arvelt, Août 24, 2009, 11:42:36 AM

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Anudar








De là où S'tian s'est embusqué avec Gwenzai, il lui semble percevoir l'écho d'une conversation : une voix inconnue, trop ténue pour qu'il puisse comprendre quoi que ce soit, et une autre plus assurée qui sonne comme celle d'Oswald.
:oswald:

- ...vous perdez votre temps ... ce qui a généré l'alerte ... rapport personnellement ...  dégoter les traitres qui se trouvent ...

Des bruits de pas précipités se font entendre. S'tian ferme les yeux et se concentre sur le son... Ceux avec qui Oswald s'est entretenu sont de toute évidence occupés à s'éloigner.
:stian: "Gwenzai, Oswald est juste là. Je crois qu'il est seul. Allons-y !"

Un peu plus loin, ils découvrent une porte à laquelle Oswald tape. Il semble seul mais S'tian freine et se coule dans l'obscurité, braquant le CD-CC3 vers l'avant. Pas question pour lui de se laisser piéger par une éventuelle astuce de contrebandier...

« Nos pères et nos mères ont commis l'ubris et ne sont plus,
Et nous portons maintenant le poids de leurs iniquités. »

Anonyme, Péan de l'Intégration.

Ludovic

:jdr-oswald:


Oswald prend une inspiration et se tourne calmement vers les gardes.

:oswald:

- Et vous, pourquoi vous perdez votre temps à me poser des questions stupides? Aldhar court un danger à cause de ce qui a généré l'alerte. Je dois lui faire un rapport personnellement. Soit vous me couvrez, soit vous vous bougez le cul pour dégoter les traitres qui se trouvent par là.

Sur ce, Oswald montre un chemin qui ne mène pas à S'tian et Gwenzai.

Arvelt


:jdr-mdj:

Tandis que S'tian et Gwenzai se trouvent un recoin offrant une position défensivement avantageuse, mais sans garantie de pouvoir s'échapper par un des accès, car ils ne connaissent pas l'agencement des galeries, Oswald tambourine presque à la porte de Hozat. Deux contrebandiers le remarquent et s'approchent :

- He! interpelle le premier. T'as pas entendu ? L'alerte. A quoi tu joues ?
"I do not kill. Nor does the blade I hold. We're just the same, both of us are tools. Tools wielded by the will of someone else. He is the one who kills. I'm not."

Ludovic

:jdr-oswald:

Oswald appuie impatiemment sur la sonnette d'Hozat. Le temps presse. Il jette régulièrement un oeil à droite et à gauche, tendu. Grande catin, quand ce maudit contrebandier va-t-il ouvrir??

Anudar








Au dernier moment, le garde cherche à se décaler, comme s'il voulait se soustraire à l'impact de S'tian. De la sorte, il échappe au contact des aiguilles, mais s'expose au coup de couteau dans le dos qui tranche sa moëlle épinière. Privé de mobilité, il s'effondre et S'tian l'achève d'un coup à la base du crâne.
:stian: "Et un pour S'tian !"
Tout en lançant son cri, S'tian se retourne pour faire face au deuxième garde. Mais une rafale, tirée par Gwenzai, vient de l'abattre.
"Je crois qu'il a un plan, mais je serais bien en peine de dire quelle place il nous y reserve... en tout cas on ferait bien de pas trainer, apres ce raffut."
S'tian hoche la tête en remerciement à l'adresse de son compagnon tout en nettoyant sa lame sombre avec un morceau de tissu arraché à la cape de sa victime. Puis il rengaine son arme et s'empare du CD-CC3.
:stian: "Bon. Ce foireux d'Oswald doit déjà être loin, je n'ai pas vu par où il est parti et avec ce rafut, impossible d'entendre le bruit de ses pas... On a un problème, Gwenzai, ça commence à puer grave ici !"
Il tourne la tête dans toutes les directions...
:stian: (Là ! Il n'y a pas de bruit qui vient de ce couloir !)
Un bref coup d'oeil lui permet de distinguer plusieurs embranchements dans le lointain. Donc, c'est un secteur de la grotte où ils ont une chance de trouver de quoi se cacher, s'embusquer... voire peut-être même de quoi s'échapper. Une chance infime, mais tout de même, ça vaut mieux que rien.
:stian: "Gwenzai, on se tire par là !"
Et, brandissant son arme volée, il s'élance de toute la vitesse de ses jambes dans le couloir silencieux.

« Nos pères et nos mères ont commis l'ubris et ne sont plus,
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Anonyme, Péan de l'Intégration.

Arvelt

#17
:jdr-mdj:

D'un geste tout ce qu'il y a de professionnel, Gwenzai abat le second garde. Puis enleve le masque qu'il portait jusque là. S'tian en a fini avec sa proie, et Oswald a filé. Il lache a son jeune compagnon :

"Je crois qu'il a un plan, mais je serais bien en peine de dire quelle place il nous y reserve... en tout cas on ferait bien de pas trainer, apres ce raffut."

Mais il n'a aucune idée de la topographie des lieux, les galeries s'enchainant comme un véritable labyrinthe. Il range son pistolet, puis il attend que S'tian tranche.

Pendant ce temps, Oswald fonce à travers des couloirs qu'il connait bien, depuis le temps qu'il fricote avec ces contrebandiers. Rapidement, il atteint la porte blindée des appartements de Hozat...

Depuis de longues secondes l'alerte a été donnée. Indifférent à la faction qui recueille leur sympathie, les gardes se sont précipités vers leurs armes et se dirigent vers l'endroit où ont été tirés les coups de feu. C'est dans cette agitation que trois hommes opérant jusque là à l'extérieur reviennent avec leur "invité"...
"I do not kill. Nor does the blade I hold. We're just the same, both of us are tools. Tools wielded by the will of someone else. He is the one who kills. I'm not."

Ludovic

:jdr-oswald:

Oswald est surpris par l'attaque. Il pensait que son plan avait fonctionné jusqu'à ce que le mioche se fasse avoir. Trop tard pour tenter quoi que ce soit. A cet distance et avec un simple couteau rétractable, par question de faire face à des gardes bien équipé. Il prend la sacoche des mains de Gwenzai tout en lui demandant discrètement de faire feu. Puis il court dans le couloir sans attendre de voir la suite des évènements; des rafales se font déjà entendre. Une fois un tournant passé et avant que tous ne rameutent il prend la tenue de garde de la sacoche et l'enfile prestement. Il n'omets pas le masque. Puis il cours vers la cache de Aldhar Hozat; l'objectif: lui demander de mettre fin par tous les moyens au possible massacre. Non pas que l'idée d'un massacre lui déplaise - il n'en a cure - mais parce que tout ceci finira par lui être très désavantageux...

Anudar

#15







S'tian bat des paupières.
:stian: (CD-CC3, canon scié, marchandise de contrebande...)
S'tian connaît ce genre d'arme. Fabriqué d'après un brevet ixien, le CD-CC3 est interdit à la vente libre sur la plupart des mondes majeurs de l'Imperium. Ce qui veut dire que les guerriers du demi-monde - contrebandiers, snipers mercenaires et autres soldats des maisons mineures de la frange de l'Imperium - entretiennent un juteux marché de l'occasion. Les modèles achetés neufs sont déclarés détruits à l'entraînement par leurs propriétaires légitimes et revendus par l'intermédiaire de bandes de contrebandiers. La Maison d'Ix entretient la rareté du produit, les revendeurs font leur bénéfice, la Guilde prélève sa dîme, et tout le monde est content.
Hormis, bien entendu, les pauvres hères qui se font massacrer à coups de CD-CC3 de contrebande.
:stian: (C'est pas vrai !)
S'tian ne craint pas les contrebandiers. Le premier homme qu'il a tué n'était autre qu'un chef contrebandier qu'il était allé débusquer au fond de sa base. Les contrebandiers se contentent de faire du commerce à haut risque et s'ils ont parfois un armement surprenant, il est rare qu'ils soient de très bons combattants. Il n'empêche que face aux rafales de projectiles qui vont jaillir du CD-CC3 d'ici quelques secondes, S'tian ne peut s'empêcher d'éprouver une poisseuse inquiétude.
Il rouvre ses yeux. Sa rêverie n'a duré que le temps d'un battement de coeur. Déjà, il écarte les coudes, faisant gonfler sa cape pour doubler de volume et perturber le contrebandier qui commence à pointer son arme vers lui. Sa main se referme sur le manche de son couteau à lame sombre cependant qu'il amorce un pas en avant.
:stian: (Fichu sable...)
Une idée lui vient. Il décide une combinaison : mimant un dérapage sur le sable pulvérisé qui recouvre le sol de la grotte, il projette de la poussière et des grains aveuglants dans la direction du visage de son adversaire. Il entend des projectiles qui piaulent au-dessus de sa tête : s'il ne s'était pas abaissé, son front aurait fait obstacle à leur passage et il serait mort. Le contrebandier tousse et le CD-CC3 frémit dans sa main cependant que S'tian actionne le mécanisme de sa cotte de mailles : que ce soit par le couteau ou par le poison, l'adversaire désarçonné va périr dans les secondes qui viennent.
S'tian n'oublie pas l'autre... D'autant plus que si Gwenzai ou Oswald se font tuer, il se retrouvera seul parmi un nombre indéterminé d'ennemis.
:stian: (Un problème à la fois.)

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Arvelt


:jdr-mdj:

Par chance, le couloir est désert. Oswald ouvre donc la route, tenu en respect par Gwenzai, au cas où ils croiseraient d'autres contrebandiers sur le chemin. S'tian se glisse dans les ombres.

Ils parcourent un moment les galeries taillées dans la roche sans croiser personne, avant d'arriver à un embranchement. Il s'agit du seul passage menant aux quartiers de Hozat, et il est gardé. Gwenzai se crispe mais parvient à jouer son rôle avec contenance, expliquant aux deux gardes que ce sale voleur a été pris en train de ponctionner les réserves personnelles de Aldhar Hozat. Sur un hocument de tête et sans un mot les deux sentinelles s'écartent. S'tian, profitant de l'attention focalisée sur Oswald et Gwenzai, s'est furtivement glissé derrière elles. Silencieux et invisible, il a presque disparu contre la roche.

Mais il ne peut pas empecher ses pas de laisser des empreintes dans la couche de sable réduit en poussière qui recouvre les tunnels, surtout le long des parois.

Les deux hommes sont à peine passés, tournant le dos aux gardes, quand l'un d'eux, reprenant son poste, remarque ces traces :

- Mais qu'est-ce que...?!

Son arme à projectiles est équipée d'une torche, qu'il braque en direction de la paroi, dévoilant le jeune assassin...

Sous son masque, S'tian peut presque voir ses yeux s'écarquiller, et son larynx se contracter pour pousser un cri d'alarme

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Anudar








S'tian étudie le visage de l'homme. Peu de circonstances peuvent être à l'origine de telles cicatrices. Certains agents chimiques, tels que les extraits de la racine de vinencre, peuvent générer des cicatrices inguérissables, mais la plupart sont prohibés par l'Imperium. Une absence de soins, volontaire ou non, peut aussi être à l'origine d'une pareille défiguration. Donc, soit Oswald a été soumis à un traitement digne du dernier des esclaves, soit il fait partie d'une culture pratiquant les mutilations rituelles. Dans les deux cas, il se confirme que c'est un potentiel inconnu.
:stian: "Alors, Oswald, la voie est libre dans ce couloir ? Je ne suis patient que quand je guette ma proie..."

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Ludovic

#12
:jdr-oswald:

Oswald semble hésiter. S'il veut avoir une chance d'obtenir la capsule, il faut que les deux prisonniers soient en vie. Alors il décide de ne rien faire mais marmonne tout de même:

:oswald:

Tu ne sais pas qui je suis morveux. Je mets tes idioties sur le compte de ton jeune âge. Mais ma patience a des limites vite atteintes et je me fous pas mal que tu sois un mioche. A bon entendeur.

Sans attendre la réponse du gamin téméraire, réponse qui ne changerait rien à la donne, Oswald entrouvre le rideau pour vérifier que la voie est libre; les deux hommes voient alors son visage, barré d'une grande cicatrice et d'autres plus petites. Manifestement les blessures datent d'un grand nombre d'années et n'ont jamais fait l'objet d'un traitement médical: aucun point de suture et une mauvaise cicatrisation. Son teint est maladif et les reflets pourpres de ses yeux incitent à la prudence.
Oswald jette un oeil à droite et à gauche du couloir.

Anudar








En un clin d'oeil, S'tian a replié la tenue d'uniforme, laquelle réintègre la sacoche. Il récupère sa cape par terre et, avant de l'enfiler, défait la sécurité de sa cotte de mailles. Il lui suffit désormais d'appuyer sur le mécanisme pour se changer en une mortelle pelote d'épingles ambulante.
:stian: (Tant que j'ai du poison à disposition...)
Une brève bouffée d'inquiétude monte en lui cependant qu'il enfile sa cape en aussi peu de gestes que possible. Le stock de feuilles d'euphorbe de Rossak d'où il extrait la neurotoxine violente dont il enduit les aiguilles de la cotte de mailles, le nécessaire de chimiste indispensable à l'extraction, et le Manuel des Assassins où se trouvent les protocoles de préparation... Tout est resté dans la chambre qu'il loue en Arrakeen, chez la vieille Najmy. Bien sûr, la neurotoxine garde son efficacité pendant plusieurs jours, et il l'a renouvelée juste avant le début de cette aventure... Mais tôt ou tard, la cotte de mailles perdra son bonus.
:stian: (Sans compter que j'en ai utilisé une partie pour tuer ce garde chez monsieur Chuuk...)
Il évacue ces pensées. De toute façon, il peut se débrouiller sans la cotte. C'est plus difficile, mais il l'a déjà fait quand il était plus jeune. Et le couteau à lame sombre, lui, ne lui fera jamais défaut. Il rabat la capuche de sa cape sur sa tête et s'avance vers la porte, soufflant à l'attention d'Oswald tout en arborant un petit sourire :
:stian: "Bon, tête de cicatrice, tu nous montres la sortie ? Si tu te fais choper, je te couvre !"

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Ludovic

:jdr-oswald:

Oswald réfléchit rapidement. Il analyse les données et le physique de l'enfant.

:oswald:

- D'accord pour ton plan. On remet ton uniforme dans la sacoche, on ne laisse pas ça ici. Si tu te fais chopper, je ne te connais pas. A tes risques et périls.

Oswald ne fait pas preuve de plus d'amabilité. Le mioche n'a pas intérêt à faire capoter son plan. Une fois rendu au chef rebelle, ces inconnus le resteront sans doute: à quoi bon s'embarrasser de politesse? De toutes façons, le temps est compté.

Anudar

#9







S'tian se retrouve extrait d'un rêve à peu près agréable par un coup reçu dans les côtes. Il manque bondir et poignarder l'opportun en représailles, avant que son entraînement ne prenne le dessus.
L'homme qui l'a réveillé sans ménagement porte une cape noire et pourpre. C'est un grand type avec une tête bizarre, barrée d'une cicatrice. Les manches de son vêtement descendent jusqu'au poignet : S'tian imagine aussitôt que l'une ou l'autre dissimule une lame, un maula ou quelque autre surprise.
:stian: (Un potentiel inconnu.)
La voix de Corio Kzôlan, l'homme qui l'a élevé jadis, retentit dans sa tête : le potentiel inconnu est presque toujours vainqueur. S'tian retient donc son bras.
Ce qui ne l'empêche pas d'être furieux. Il se lève cependant que l'autre débite un boniment :
:oswald:- Messieurs, je suis Oswald Roodkappelle. Si vous voulez survivre, vous m'écoutez et vous m'obésissez.
S'tian saisit les mots-clés : survivre-écouter-obéir. Il prend une inspiration et se fige, son attention désormais toute entière dirigée vers le nouvel arrivant.
:oswald:- Vous vous habillez rapidement. Gamin, tu mets ton armure en-dessous et tu te tiens prêt à l'activer au cas ou. Vous êtes des gardes du sietch. Évidemment vous mettez les masques. Je suis un voleur, j'ai volé une marchandise illégale à Aldhar Hozat et vous allez me livrer à lui. Vous me prenez chacun par un bras. Il va sans dire que c'est moi qui mènerai la marche en réalité. Si un garde s'avère trop suspicieux vous me relâchez les bras, je m'occupe du suspicieux et vous des autres. Mais si nous arrivons à de telles extrémités je doute que nous survivions longtemps, alors jouez le jeu, chers gardes. En avant.
S'tian hoche la tête et revêt aussitôt sa cotte. S'emparant de la tenue de garde, il prend la parole :
:stian: "Ton plan est pas mauvais, Oswald, mis à part un petit problème : je suis trop petit pour enfiler ce truc... Ou bien j'aurai l'air d'un nain déguisé... Mais peut-être qu'il y a des petits gardes dans cette grotte ? De préférence des gardes qui n'ont pas mué ?"
Tout en parlant, S'tian a disposé le pantalon d'uniforme devant lui : la taille lui arrive au milieu du ventre, et malgré cela, dix centimètres de chaque jambe s'étirent au sol devant ses pieds.
:stian: "Je te propose un autre plan : Gwenzai enfile l'uniforme comme prévu, mais moi, je vous suis par les coins sombres. Tout le monde perd contre moi lorsque je joue à cache-cache..."
Il vérifie la présence du couteau à lame sombre dans son étui de poignet et ajoute :
:stian: "Je m'appelle S'tian."

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Ludovic

:jdr-oswald:

Oswald parcourt les couloirs étroits du Sietch sa sacoche à l'épaule, l'air maussade. Réveillé en pleine nuit par Aldhar Hozat pour une mission dont il n'est même pas sûr qu'elle lui rapporte une précieuse capsule d'épice. Le chef dissident avait eu une réponse évasive à ce sujet. Si seulement ce tordu d'Alexander lui avait laissé un minimum de pécule pour acheter cette substance... Mais le vieux sadique n'aurais pas permis une telle facilité. A bien y réfléchir, Oswald lui-même préférais ce petit défi. En attendant, il risquait quand même sa peau pour des affaires qui ne le concernaient pas.

Oswald arrive enfin devant la petite caverne qui sert de "prison". Rapide coup d'oeil à l'horizon: tout semble calme. Il rentre et maugrée:

- Grande Catin, ces cons-là sont foutus de dormir dans de telles circonstances... je sens que ça va pas être simple.

Il se dirige prestement vers l'un des hommes puis s'arrête subitement. Il vient jeter un oeil sur la cotte de maille et l'observe sous tous les angles. Une perte de temps vitale, mais sa curiosité est la plus forte.

- Intéressant...

Puis il se dirige vers la forme la plus petite et donne un coup de pied, léger, dans les côtes. Il fait le signe de se taire dès que le garçon ouvre les yeux.

Un mioche?

Il fait de même avec l'homme.
Les deux endormis (et désormais réveillés) voient devant eux un jeune homme dont ils ont du mal à discerner les traits dans l'obscurité. Sa voix dénote une pointe de cynisme. Il est vêtu d'une cape noire bordée de pourpre.

Il parle ensuite rapidement mais de manière intelligible, en évitant de trop hausser le ton:

:oswald:

- Messieurs, je suis Oswald Roodkappelle. Si vous voulez survivre, vous m'écoutez et vous m'obésissez.

Tout en parlant Oswald ouvre la sacoche et jette à chacun d'eux un uniforme de garde de Sietch.

- Vous vous habillez rapidement. Gamin, tu mets ton armure en-dessous et tu te tiens prêt à l'activer au cas ou. Vous êtes des gardes du sietch. Évidemment vous mettez les masques. Je suis un voleur, j'ai volé une marchandise illégale à Aldhar Hozat et vous allez me livrer à lui. Vous me prenez chacun par un bras. Il va sans dire que c'est moi qui mènerai la marche en réalité. Si un garde s'avère trop suspicieux vous me relâchez les bras, je m'occupe du suspicieux et vous des autres. Mais si nous arrivons à de telles extrémités je doute que nous survivions longtemps, alors jouez le jeu, chers gardes. En avant.

Oswald donne la sacoche à l'homme adulte et attends leur réaction.

Anudar

#7







S'tian s'agace de la désinvolture de Gwenzai :

:stian: "J'ai pas besoin d'être une putain Bene Gesserit pour savoir comment ça marche chez les adultes... Tu fais comme tu veux et si tu préfères dormir, eh bien ! Dors bien et fais de beaux rêves !"

Sur ce, rageur, il cherche autour de lui et se rend compte que Gwenzai utilise la seule paillasse disponible. Alors, il s'accroupit dans un coin et attend pour mieux réfléchir.
L'adulte, bien qu'agaçant, a raison au moins en partie. Qui a tué Chuuk, le marchand d'eau ? Pourquoi n'y avait-il qu'un simple chercheur-tueur et trois gardes sur leur route ? Pourquoi l'ornithoptère n'avait-il pas été saboté ? Une idée vient soudain à S'tian. Chaque obstacle, le chercheur-tueur, les gardes et le toit de l'ornithoptère, avait permis à chacun des trois qu'ils étaient au départ d'exercer leurs talents. Comme si quelqu'un avait prévu la composition de leur équipe en fonction des obstacles qu'ils viendraient à rencontrer... Ou bien était-ce l'inverse ?
Des questions qui en appelaient d'autres... Qui était l'homme à la canne qu'ils avaient laissé derrière eux ? S'tian l'avait trouvé quelque peu égaré, pourtant, il lui semblait qu'il avait une dette envers lui. L'homme à la canne avait accepté le contrat, il avait trouvé le moyen de le faire sortir de la maison de Chuuk, mais lui, S'tian, avait-il fait tout ce qu'il fallait pour qu'il soit lui aussi sauvé ? Où était-il à présent, et pourquoi S'tian a-t-il ce pressentiment qu'il allait à nouveau croiser sa route à l'avenir ?
Tout à ses réflexions, il sent peu à peu la fatigue s'apesantir sur ses épaules. La soirée mouvementée suivie de cette fuite en ornithoptère, c'est trop pour lui. Se relevant, il enlève sa cape puis retire sa cotte de mailles qu'il pose sur un tabouret après en avoir sécurisé le mécanisme. Enfin, il s'allonge au sol sans retirer sa tunique et s'enroule dans sa cape. La nuit, dans la grotte, promet d'être froide.
Il touche le métal rassurant de son couteau à lame sombre, toujours passé à son étui de poignet, puis ferme les yeux.

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Anonyme, Péan de l'Intégration.

Le Condor

#6
:jdr-gwenzai:

Gwenzai rit de bon coeur à la remarque de l'adolescent. L'idée de séduire cette amazone des sables ne lui avait pas traversé l'esprit.

"Ou donc t'a-t-on appris ce genre de méthode, petit ? On croirait entendre une de ces sorcières du Bene Gesserit. De toute façon, je doute qu'on nous donne l'occasion de batifoler. Soit ils nous font confiance, et ils nous mettrons bien vite à la porte pour ne pas avoir d'ennuis, soit ils ne nous croient pas, et je donne peu cher de notre peau. A moins qu'on puisse les pousser à nous aider..."

Il se tut un instant, l'air de réfléchir aux implications profondes de toute cela, puis ajouta :

"Cette fuite m'a parue un peu facile. J'espère seulement que nous n'avons pas été tracés. S'ils voient venir un bataillon de soldats à nos trousses, les contrebandiers n'apprécieront certainement pas."

Puis, en soupirant, il alla s'allonger sur une paillasse étalée dans un coin. Le vol en orni l'avait fatigué, plus encore que la course poursuite. Les yeux fermés, il marmonna entre ses dents :

"On est pas sortis de l'auberge... au fait, si tu tiens à savoir mon nom : je m'appelle Gwenzai. Comme le jour de la semaine. Ne me demande pas pourquoi."

Il était clair qu'il avait décidé de dormir un peu, le temps qu'on se décide à leur apporter à manger. Ou à les tuer.
A quoi ça sert d'avoir autant de doigts si on peut même pas se gratter le cul ?" (Cha)

Le Condor aka Fatman

Anudar








S'tian explore leur environnement du regard tout en déclarant :

:stian: "Bon, le plan n'est pas génial mais pour le moment, ça pue pas trop... Ils devraient pouvoir vérifier ce qu'on a dit. J'aimerais bien savoir ce qui se passe au juste en ce moment..."

Une idée lui vient, et il s'approche du troisième larron pour murmurer :

:stian: "Elle est pas mal je trouve... Tu crois qu'il y aurait moyen pour toi de coucher avec elle ? Si tu te débrouilles bien, elle nous laisserait sortir d'ici plus vite..."

Puis il ajoute à voix haute :

:stian: "Dis-moi ton nom maintenant."

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Anonyme, Péan de l'Intégration.

Arvelt

#4
:jdr-mdj:

La jeune femme au regard dur a l'air de prendre quelques secondes pour peser le pour et le contre.

- Si vous nous mentez, nos espions à Arrakeen nous l'apprendront. En attendant, je n'ai pas d'autre choix que de vous accordez le bénéficie du doute. Laissez vos armes à Dhemys , ajoute-t-elle en désignant du menton un homme qui s'avance vers eux, et suivez moi.  

Une fois qu'elle estime son ordre suivi, elle les conduit à travers les grottes encombrées de matériel de la base des contrebandiers. Une forte odeur d'épice s'échappe de certaines salles qu'ils dépassent, mais leur guide se montre plus que taciturne sur le trajet. Derrière eux, un gros bras pointe sur eux son maula, "histoire de leur faire passer l'envie de fouiner en chemin".

Ils s'arretent enfin devant une petite grotte éclairée par un unique brilleur, aménagée presque confortablement, et sans autre issue que l'accès que Nayda leur intime d'emprunter. Une simple couverture tendue fait office de porte. L'homme qui les suivait reste pour monter la garde à l'extérieur.

- Vous pouvez rester ici, et uniquement ici, le temps que nous statuions sur votre sort. Si vous vous tenez tranquille, je vous ferai porter à manger.

Et elle s'en va sans autre forme de cérémonie.
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Le Condor

#3
:jdr-gwenzai:

Soucieux de ne pas trop en dire, Gwenzai préféra garder le silence et laissa au jeune adolescent le soin de répondre. Il remarqua cependant que ce dernier savait, lorsque le besoin s'en faisait sentir, jouer les enfants innocents, espérant sans doute attirer la compassion. Il était forcé de reconsidéré ce garçon, et sa valeur en tant que compagnon d'infortune. Il regretta tout de même que dans son opération séduction, il laisse filtrer un peu trop d'informations à son gout. Mais après tout, au point où ils en étaient, il aurait été dangereux de chercher à jouer les anguilles, d'autant que cette Nayda Uhella - ou quel que soit son vrai nom - n'avait pas l'air commode.

Lorsque S'tian eu fini d'exposer leur situation, il ajouta simplement :
"Cet orni était de toute évidence prévu pour la fuite de monsieur Chuuk, son itinéraire était pré-enregistré. Ne sachant où aller, j'ai préféré suivre cette voie.

Par ailleurs,
ajouta-t-il après un instant, je pense que nous avons des intérêts convergents. Peut-on espérer l'asile ? Je suis certain que monsieur Tuek trouvera un intérêt à ce que nous pourrions lui proposer en échange."

Lorsqu'il eu fini, une pensée traversa furtivement son esprit. Il se mordit les lèvres en silence, espérant se tromper. Mais de toute façon, il n'avait pour l'instant aucun moyen de vérifier ses doutes...
A quoi ça sert d'avoir autant de doigts si on peut même pas se gratter le cul ?" (Cha)

Le Condor aka Fatman

Anudar

#2







S'tian choisit de s'avancer le premier...
:stian: "Bon, alors... Je suis S'tian. Si je suis arriv

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Anonyme, Péan de l'Intégration.

Arvelt

#1
:jdr-mdj:

La porte du Sietch Tuek s'est refermée sur Gwenzai et S'tian. En fait de Base, il s'agit plutot d'un vaste réseau de galeries aménagées, reliant quelques vastes grottes naturelles que les contrebandiers utilisent comme hangar pour  leurs appareils. Partout se trouvent des conteneurs discrets, différents matériels acquis illégalement et disposés à quitter arrakis tout aussi illégalement, et des hommes en tenues brunes ou ocres, armés et vigilants, aux visages burinés. Les brilleurs éclairent les zones des plus importantes, pour le reste des cables d'alimentation auxquels sont accrochées des ampoules dépareillées fournissent un éclairage sommaire. Quelques parois sont recouvertes de draps ou de tapis. et certains d'entres eux masquent les entrées des "appartements" des contrebandiers.

La sentinelle que les a mené en lieu sûr ôte son casque alors que d'autres hommes armés les entourent. Une cascade de cheveux bruns tombe sur ses épaules, et ses yeux bleux leur lancent un regard méfiant. La commissure de ses lévres s'arque légèrement quand elle leur déclare :

- Bienvenue au Sietch Tuek, Messieurs. Je suis Nayda Uhella, et je vous conseille d'avoir une bonne raison pour vous présenter devant nous. Il faudra d'ailleurs qu'elle soit excellente si vous entendez repartir d'ici en un seul morceau.

Elle n'a pas l'air commode, cette aventurière de désert, mais diable qu'elle est jolie...
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