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Le Cerveau Vert
Ghanima:
Ha ben, c'est quand même nettement mieux avec ces nouvelles rubriques!
La preuve en est que je ressorts un vieux sujet que je n'aurais probablement pas vu autrement ;D
J'ai lu Le Cerveau Vert il y a quelques mois. Je l'ai lu assez vite. Il faut dire aussi que je l'avais emporté avec moi lors d'un voyage à Rotterdam pour le boulot... 2h30 de train aller + retour, ça laisse le temps.
Pour les fainéants qui n'ont pas envie de cliquer sur un des liens proposés ci-dessus, voici le résumé présent sur la couverture :
--- Citer ---Dans un futur très proche, notre planète est désormais coupée en deux zones : la Zone verte, où les humains ont dominé et asservi la nature, et la Zone rouge qui reste à conquérir. C'est le cas de l'immense forêt du Mato Grosso au Brésil que l'Organisation Ecologique Internationale compte bien contrôler définitivement. Grâce à des bombes chimiques mortelles et des armes utilisant les vibrations, l'OEI élimine tous les insectes et nuisibles de la surface de la Terre. Mais cette fois, les habitants de la zone rapportent d'étranges histoires : insectes mutants, humains aux yeux étranges et au comportement inhabituel, disparitions... Une équipe de l'OEI est envoyée en mission afin d'enquêter au c?ur de la jungle. Et ce qu'ils vont découvrir dépasse de loin l'idée qu'ils se faisaient d'une Nature soumise...
--- Fin de citation ---
Et la couverture en question pour l'édition Pocket 2009 :
Mon avis :
Le sujet principal est évidemment l'écologie. Les humains ont anéantis toute trace d'insecte dans ce qu'ils appellent "le vert" (plus en référence au feu vert, permission, que "zone verte" en tant que parc ou forêt). Il reste des zones "rouges" à maîtriser, mais les groupes écologistes protestent.
Divulgâchage: (ﾉ◕ヮ◕)ﾉ*:･ﾟ✧(⌐■_■)Le gouvernement et les entreprises de désinsectisation cachent à la population les effets néfastes de cette "maîtrise". Certains disent que les zones vertes deviennent des déserts inhabitables, mais personne n'a aucune preuve à l'appui. Le cerveau vert, qui n'est autre que ce que l'on pourrait appeler "la reine" de tous les insectes, tente le tout pour le tout et fabrique de faux humains en assemblant plusieurs insectes entre-eux. Ces hommes-insectes s'infiltrent parmi les humains dans le but de "négocier" avec eux la survie des deux espèces, mais surtout l'ensemble de toute vie.
Voila le fond. Le spoiler n'en est pas vraiment un puisque l'on comprend ça assez rapidement. Le premier chapitre est d'ailleurs rédigé du point de vue du Cerveau Vert, comme d'autres par la suite.
Ce sont ces chapitres-là les meilleurs, selon-moi. Il y a là un véritable travail d'écrivain, pour réussir à se mettre dans la "peau" d'un insecte-pensant. Un insecte doté d'intelligence et de pensée, mais pas d'émotions. Il tente petit à petit de comprendre la façon dont les humains fonctionnent... mais ce n'est pas évident. Je trouve ce côté vraiment très réussi.
Par contre les chapitres rédigés du point de vue des humains (dont j'ai déjà oublié les noms... y'a des choses qui ne changent pas...), j'ai trouvé ça assez lourd. Plutôt vieillot comme ambiance. Bon en même temps, le bouquin n'est pas d'hier...
Ce n'est pas de la haute voltige, mais ça n'est pas désagréable non plus. Je dirais que c'est à lire comme je l'ai fais. Dans un train. ;)
Batigh:
Ne serais-ce pas fantastique de pouvoir nettoyer la Terre de toute cette vermine grouillante qui ronge nos cultures et propage tant de maladie ?
Un ratissage systématique, une extermination complète de la menace en ne gardant que les espèces jugées "utiles".
Quelles réactions d'adaptation attendre de ces "parasites" ?
Quel serait le prix d'une telle victoire ?
Jusqu'où irions-nous dans l'aveuglement ?
Plus de détail dans "Le Cerveau vert" par Frank Herbert.
Bonne lecture ;D
Filo:
Frank Herbert était véritablement un visionnaire en écologie, en avance sur bien des choses dont on prend seulement conscience aujourd'hui.
Par exemple nous savons à présent que chaque être vivant, même chez les vermines et parasites, est absolument indispensable à l'équilibre et à l'harmonie du monde (hé oui, même les moustiques, désolé), et qu'en éradiquant les petites bêtes de leurs champs, les agriculteurs commettent une grosse erreur (je veux dire, même s'ils n'utilisaient pas d'insecticides polluants, ce qui est hélas le cas).
À ce sujet, voir l'excellent film documentaire de Coline Séreau : Solutions locale pour un désordre global. On y apprend notamment que malgré la tradition, labourer un champ n'est pas la meilleure solution pour le cultiver, et que plus les parasites mangent des éléments de cette terre, plus celle-ci est aérée.
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