L'Univers de Dune > Dune par B. Herbert & K.J. Anderson

Faut-il lire Brian Herbert et Kevin J. Anderson ?

(1/3) > >>

ionah:
Nous aurions besoin, pour un sujet encore secret, de vos réponses courtoises mais partisanes à la question suivante en 1.000 à 1.200 signes sont ici les bienvenues. Jusqu'au 20 Avril.

Faut-il lire Brian Herbert et Kevin J. Anderson ?
Par 'partisanes', il est attendu que vous donniez votre avis personnel aussi non conventionnel qu'il soit, du moment qu'il est honnête et construit.
 :transpi:

Merci d'éviter les mi-figues mi-raisins du genre thèse-antithèse-synthèse, prière de verser dans l'un ou dans l'autre, mais les avis tièdes du genre "je veux pas donner l'air d'être con ou méchant" ne nous sont ici pas utiles. Merci de votre compréhension.
 :snoob:

Les avis les plus pertinents, les plus audacieux, les plus truculents, les plus gourmands croquants seront publiés (avec accord de leurs auteurs respectifs) dans ce projet secret.
Et ils peuvent être de tous les goûts.
 :bigslap:

Bonne rédaction et au plaisir de vous lire !!
 :mp:


1.200 signes, c'est à peu près long comme cela - ou alors 4 Tweets bien remplis ( 4 x 280 = 1.120)


--- Citer ---Lorem ipsum dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy eirmod tempor invidunt ut labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua. At vero eos et accusam et justo duo dolores et ea rebum. Stet clita kasd gubergren, no sea takimata sanctus est Lorem ipsum dolor sit amet. Lorem ipsum dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy eirmod tempor invidunt ut labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua. At vero eos et accusam et justo duo dolores et ea rebum. Stet clita kasd gubergren, no sea takimata sanctus est Lorem ipsum dolor sit amet. Lorem ipsum dolor sit amet, consetetur sadipscing elitr, sed diam nonumy eirmod tempor invidunt ut labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua. At vero eos et accusam et justo duo dolores et ea rebum. Stet clita kasd gubergren, no sea takimata sanctus est Lorem ipsum dolor sit amet.

Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et accumsan et iusto odio dignissim qui blandit praesent luptatum zzril delenit augue duis dolore te feugait nulla facilisi. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetue
--- Fin de citation ---

Elgg:
Alors : non.
Parce que sous des atours attrayants et trompeurs qui laissent supposer de nouvelles aventures dans votre univers préféré, ils réussissent le tour de force de ruiner à la fois l'histoire générale en faisant des raccourcis et simplifications qui trahissent (je pense) "l'esprit" de l'oeuvre, ruiner aussi les personnages, corporations et tout le toutim.
Ils font partie de cette génération qui ne savent pas apprécier la beauté d'une fin ouverte. Ils se disent que si c'est une fin ouverte, ou si à un moment il y a une zone d'ombre dans un coin de l'histoire, ils pourront la remplir... Alors que ces zones d'ombres participent à la beauté du tout, un peu de mystère ça fait du bien. Et une fin ouverte ça laisse le lecteur imaginer ce qu'il veut, saperlipopette.
A éviter.
En plus en ne lisant pas leur ouvrages, vous économisez autant de livres que vous ne lirez pas. Un argument de plus ! ^^

Anudar:
C'est une question à laquelle je trouve bien difficile de répondre. A la réflexion, je dirai : non.

Ce qui fait la richesse de Dune, c'est l'approche elliptique de Frank Herbert, qui donne une véritable impression de profondeur contextuelle. Dune parle d'un empire galactique mais celui-ci n'a rien à voir avec ceux de ses prédécesseurs littéraires, pas plus celui d'Edmond Hamilton que celui d'Isaac Asimov. Le lecteur comprend vite qu'il est en terrain trompeur : le Cycle tout entier lui permettra de réaliser à quel point c'est le cas...

Les romans duniens signés Brian Herbert et Kevin J. Anderson au contraire sont des romans d'aventures science-fictives de type hamiltonien : cela ressemble à Dune vu de loin mais de près, c'est plutôt du Star Wars ! Qui a aimé Dune pour ses spécificités sera immanquablement déçu en lisant sa continuation par Brian Herbert et Kevin J. Anderson - et c'est pour cela qu'il vaut mieux, sans doute, ne pas les lire.

Spacewolf1:
La fin de la maison des mères laisse la saga en suspend devant de nombreuses questions et des développement inachevé (retour des vers, les Honorées Matriarches/Bene Gesserit, les 2 caractères "divins" du chapitre final...). Nous sommes dans un cliffhanger comme beaucoup de séries TV en connaissent de nos jours suite à  de mauvais audimat. Les livres "Après Dune" nous proposent donc une conclusion à  ce final. Malheureusement on peut leur reprocher de se "contenter" d'une conclusion, on ne retrouve pas la profondeur de réflexion notamment sur des thèmes comme la religion, les machines/technologies. De même les mouvements politiques et les relations entre les personnages semblent moins exploité. Ce qui est d'autant plus dommage lorsque l'on voit l'énorme bande de ghola riche et varié. Alors que cela pouvait donner une sacré base on a plus la sensation d'un simple fan service quasiment inutile au final. Là  encore on aurait très bien imaginé un Frank explorer les thématiques de seconde chance, répétition des erreurs, etc... ici il n'en sera malheureusement rien. Au final si l'on n'a pas une fin "au niveau" on a au moins une fin et c'est déjà ça.


Les partie "Genèse" et "Origine" sont un peu du même acabit. Le fameux Jihad Butlérien est potentiellement un excellent terreau pour explorer toutes les thématiques et questionnement autour de la robotique, de l'intelligence artificielle, des relations homme/machine... Malheureusement on passera totalement à  côté de ce potentiel et on préférera raconter une énième guerre humain/machine comme on en a tant lu/vu. Pour autant cette partie parvient à  enrichir l'univers de Dune. La position et la relation des 3 maisons principales, le pourquoi du rejet de certaines technologies (laser) et pas d'autres (bouclier), le mépris de certaines races (Tleilax), la découverte de l'épices... Origine va quand à  lui définitivement mettre en place 3 des institutions principales de l'univers: Guilde, Bene Gesserit, Mentat. Comment et pourquoi la Guilde a un monopole, comment le Bene Gesserit a su devenir indispensable et comment les Mentat on permet de se passer des machines pensantes. En apparence on a une impression d'une certaine réflexion sur les machines, mais c'est vite réduit à  un simple affrontement entre un fanatique qui fait peur face à  une gros industriel. Côté Atréides / Harkonnen on a certaines tentative de rédemption mais sans plus. Ce qui bloque peut-être avec Origine, c'est qu'il veut trop en faire en même temps, ce qui l'empêche d'explorer pleinement des thématiques fortes et se contente donc de les effleurer afin de pouvoir faire avancer l'histoire. Origine est un excellent complément pour sa mise en place des institutions de Dune, mais il ne faut absolument pas s'attendre à  une quelconque réflexion derrière.


Bref, pour résumer si les romans Brian Herbert et Kevin J. Anderson apportent une fin et enrichissent l'univers de Frank en terme de contenu, en terme de littérature pure et de réflexion nous sommes plutôt face à  du "roman de plage".
Alors faut-il les lire ? Je dirais que cela dépends de vos attentes :
- enrichir / compléter l'univers du père --> oui
- retrouver la réflexion et les questionnement du père --> non


Pour finir, j'ai presque envie de comparer ce que fait Brian avec ce qu'à  fait Christopher Tolkien. Brian a décidé d'enrichir et de poursuivre l'oeuvre de son père avec plus ou moins de réussite et les débats que l'on voit. La conséquence indiscutable cependant c'est qu'on a un univers toujours vivant plus de 30 ans après la mort de Frank Herbert. A l'opposé nous avons un Christopher qui sort juste quelques notes plus ou moins complétées et qui a choisi de ne pas enrichir de sa propre initiative l'oeuvre de son père. La conséquence c'est certes un univers qui n'est pas dénaturé/défiguré... mais c'est un univers mort depuis 50 ans avec son auteur.


En conclusion et ouverture finale: un univers doit-il se figer et mourir avec son auteur originel ou doit-il lui survivre et continuer à vivre ?

ionah:
Répondre à cette question revient à se remémorer de pénibles moments de lecture quasi-forcées qui suivirent une déception énorme.

Après un moment d'euphorie qui me rendit quelque peu aveugle aux impers de la rédaction de la première Trilogie, la lecture de la Trilogie sur le Jihad Butlérien fut un moment de révélation sur la médiocrité réelle de Brian Herbert et Kevin J. Anderson. Une lecture en Z du 'Dune 7' en deux tomes finit par me convaincre d'une chose fondamentale: je n’apprenais rien.

l'Univers de Frank Herbert ne servait que de décor pour des saynètes forcément contrites aux événements de l'Hexalogie quand, par malheurs, elles ne venaient pas introduire une contradiction ou une incohérence. Aucun approfondissement ou extension de la réflexion du père sur des thèmes centraux, comme la question de la gouvernance, n'est offerte par le fils. Seuls quelques mantras et canto sont repris, sinon torturés, pour faire passer le goût fade de leur soupe.

Outre la question de style et de forme, c'est bien la question du fond qui fait défaut. Et là où aujourd'hui on lit que Villeneuve fait du StarWars pour adulte avec Dune, parfois je pense que Brian Herbert, lui, fait tout simplement du Dune pour enfants.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique