Définitivement, il va falloir m'expliquer le choix de M. Dusoulier.
Si je ne me trompe pas, c'est ce monsieur qui a traduit le Jihad (?). Comme je vous l'ai dit plus haut, Erasme est devenu Erasmus. Premier soucis, mais ce monsieur a-t-il lu "Le Messie de Dune"? En effet, tout au long du livre, on évoque Paul Atréides, le Muad'Dib, le Kwisatz Haderach mais aussi le Prédicateur!
Oui, vous avez bien lu, le Prédicateur. Or, toute personne qui a lu le Cycle originel sait bien quel nom est donné à Paul dans le Messie, c'est le Prêcheur. Pourquoi m'insurge (après tout Prédicateur, ça fait religieux)? Et bien justement, le Prêcheur est hors de la religion, il veut faire sortir les humains du carcan butlerien et de ses absolus. Pour moi, il y a plus qu'une faute de vocabulaire, il y a bien faute de sens.
Pour le reste, on retrouve nos amis P&tB dans toute leur puissance : du bavardage (de la description qui ne sert à rien... "machin" à fait ci, puis ça... l'ellipse, c'est pas seulement un effet de style, ça peut avoir un intérêt!); des histoires qui s'entremêlent tellement qu'il faut un événement tout droit sorti du chapeau de l'auteur, venant comme un cheveu sur la soupe, pour permettre à l'action de reprendre son cours. Un peu comme si l'une de nos deux souris cobaye (probablement Minus) s'était pris les pieds dans les fils de ses actions, que cela faisait un noeud impossible à défaire, avant que Cortex ne prenne les ciseaux pour tout couper d'un coup.
Je ne vous parle pas de l'Happy End, complètement lénifiante et mielleuse, ni de la pauvre morale qui en ressort. Bref, il faut avoir lu le sommum de cette industrie herbertienne pour comprendre à quel point le Cycle est un chef d'oeuvre.
Et pourtant, 2 ou 3 idées dans ce livre auraient pu en faire un truc bien, mais il aurait fallu qu'ils les voient, s'arrêtent dessus et les traitent avec brio... beaucoup de si...
Enfin, je pense que le pire dans ce livre est la trahison finale à la philosophie d'Herbert. Qu'il s'agisse du Cycle ou des autres oeuvres de FH (notamment les Prêtres du Psy, etc...), l'Homme se sacralise, devient Dieu par lui-même, devant toujours combattre des forces exceptionnelles, mais trouvant toujours les ressources en eux. Là, ce n'est plus le cas, finalement (je vais essayer de ne pas spoiler), c'est une "entité" (voire plusieurs) qui vont intervenir dans ce fameux final artificiel (il s'agit aussi bien d'un feu d'artifice -qui explose dans tous les sens- qu'un pétard mouillé). L'Humanité a besoin d'être guidée.
Arrêtez-moi si je me trompe, mais on est loin, bien loin de ce que voulais nous transmettre FH...
Une fois de plus, Brutus a frappé...
RIP Caesar Herbert!