J'utiliserais plutôt le terme "éduquer" que "former".
En effet, selon les Fremen, les conditions extrêmes de leur planète ne sont pas seulement le moyen de tester la force de sa foi, mais bel est bien d'apprendre a gérer les contraintes de leur environnement. Ces contraintes modifient aussi le capital génétique des Fremen. Il est indiqué qu'ils saignent très brièvement lors de l'épreuve du couteau proposé à Jessica.
Quand Stilgar parle de Muad-dib, il parle de la gerboise et de ses habitude de vie, et du fait que son nom est donné aux éducateurs Fremen.
La gerboise est un exemple de survivance face aux contrainte d'Arrakis. C'est en suivant son exemple que les Fremens ont appris à vivre dans le désert.
D'autre part, comme le thème de prédilection de Frank Herbert depuis "le dragon sous la mer" est le rapport entre les contraintes environnementales et l'homme qui doit les concilier, je dirais que cet auteur tentait d'éduquer ses lecteurs aux thèmes écologistes. Pour Frank, c'est l'homme qui doit s'adapter à son environnement et pas l'inverse.
Le fait que la planète ou sont formé les Sardaukar est impropre à la vie est aussi évoquée dans un des livre de la saga, ainsi que leur taux de mortalité face à leur entrainement. Sachant que les Fremen maitrisent au combat ces spartiates de l'espace, cela veut dire qu'Arrakis est un environnement encore plus éprouvant pour la survie que Salusa Secundus, la planète prison à l’atmosphère radioactive.
On peut y ajouter que le vers des sable est destiné a dévorer les faibles, les malades et les inaptes à la survie. Une sorte de sélection naturelle, agissant sur le capital génétique de ce peuple que Darwin n'aurait pas renié.
Pour souligner ce rôle, dans ma Fanfiction j'avais créé un aphorisme Fremen : “En invitant les inaptes à son festin, Shai-Hulud taille l’arbre de notre espèce.” Mais nous ne sommes plus dans les écrits de Frank.