Cet opuscule paru en 1952 dans le cadre d'une campagne de l'UNESCO contre le racisme, vous en avez certainement entendu au moins le titre, peut-être l'avez-vous lu. Et aude-là du propos qui suit, je ne peut que vous inviter à le lire le cas échéant.
Ce texte, j'en relisais de temps à autres volontiers les premiers chapitres, les derniers m'ayant longtemps semblé quelque peu absconds. Pourtant j'ai fini il y a quelques temps par y voir un parallèle avec Dune. Par ce que forcément, quand on est Rakinou, on finit par voir du Dune ou du Frank Herbert partout. Un peu comme un filtre coloré qui au fil du temps se serait déposé sur la cornée de l'œil. Genre Yeux de l'Ibad, quoi.
Et comme c'est dans l'air du temps, j'ai aussi tenté de poser la question à Chérie-JéPéTé. Je vous laisse découvrir la prose de l'engin qui s'est lui-même déclaré être non-contradictoire aux Édits du Jihad Butlerien.
Quels parrallèles peut-on faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et la série "Dune" de Frank Herbert ?
Il peut y avoir plusieurs parallèles à faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et la série "Dune" de Frank Herbert, notamment en ce qui concerne la question de la diversité culturelle et de la relation entre les différentes cultures.
Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne que toutes les cultures sont importantes et que la diversité culturelle est essentielle pour l'humanité. Il soutient que chaque culture possède une richesse et une valeur propres, et que la diversité des cultures est ce qui permet à l'humanité de s'enrichir et de se développer.
Dans "Dune", on peut également voir cette valorisation de la diversité culturelle. La planète Arrakis, où se déroule l'action de la série, est habitée par une multitude de peuples et de cultures différentes, chacun avec sa propre histoire, sa propre langue et sa propre tradition. Dans le récit, ces différentes cultures sont présentées comme étant importantes et précieuses, chacune contribuant à la richesse globale de l'univers dans lequel se déroule l'histoire.
Un autre parallèle possible entre les deux œuvres est leur réflexion sur la question du pouvoir et de la domination. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne que la domination d'une culture sur une autre peut conduire à des conflits et des injustices, et que le respect de la diversité culturelle est essentiel pour prévenir de tels conflits. Dans "Dune", le pouvoir est également un thème central, avec l'histoire qui tourne autour des différentes factions qui cherchent à obtenir le contrôle de la planète Arrakis. Cependant, la série souligne également que le pouvoir peut être utilisé de manière abusive et que la domination ne conduit pas nécessairement à la stabilité ou à la prospérité.
Enfin, un autre parallèle possible entre les deux œuvres est leur réflexion sur la question de la transformation et de l'adaptation. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne que les cultures ne sont pas figées dans le temps, mais qu'elles évoluent et se transforment au fil du temps. Dans "Dune", la capacité d'adaptation est également un thème important, avec l'histoire qui montre comment les différents peuples et factions de la planète Arrakis s'adaptent aux conditions changeantes de leur environnement.
Quels parrallèles peut-on faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et le Sentier d'Or de "l'Empereur-Dieu de Dune" de Frank Herbert ?
Il y a plusieurs parallèles que l'on peut faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et le Sentier d'Or de "L'Empereur-Dieu de Dune" de Frank Herbert, notamment en ce qui concerne la question de la transformation et de la diversité culturelle.
Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne que les cultures ne sont pas statiques mais qu'elles évoluent et se transforment au fil du temps. Il fait valoir que la diversité culturelle est essentielle pour l'humanité et que chaque culture possède sa propre valeur et sa propre richesse.
Dans "L'Empereur-Dieu de Dune", le Sentier d'Or est présenté comme une voie de transformation et d'évolution spirituelle. Cette voie permet aux individus d'acquérir une connaissance plus profonde et une compréhension plus complète de l'univers et de leur propre place en son sein. Cette transformation est présentée comme étant essentielle pour la survie de l'humanité et pour son développement en tant qu'espèce.
De plus, les deux oeuvres mettent en évidence la valeur de la diversité culturelle et de la pluralité des points de vue. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne l'importance de la diversité culturelle et de la reconnaissance de la valeur de chaque culture. Dans "L'Empereur-Dieu de Dune", le Sentier d'Or est accessible à toutes les cultures et à toutes les personnes, indépendamment de leur origine culturelle ou de leur position sociale. En d'autres termes, la transformation spirituelle et la recherche de la connaissance ne sont pas limitées à une seule culture ou à une seule élite sociale.
Enfin, les deux œuvres abordent la question de la nature de l'humanité et de la place de l'homme dans l'univers. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss explore la question de la nature humaine à travers l'analyse des cultures et des structures sociales. Dans "L'Empereur-Dieu de Dune", la question de la nature de l'humanité est abordée à travers la transformation spirituelle et l'acquisition d'une connaissance plus profonde de l'univers. Dans les deux cas, l'homme est présenté comme un être capable d'évolution et de transformation, capable de s'adapter et de se développer en fonction de son environnement.
Quels parrallèles peut-on faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et l'idée de stagnation dans la série "Dune" de Frank Herbert ?
Il y a en effet des parallèles intéressants à faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et l'idée de stagnation dans la série "Dune" de Frank Herbert.
Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne l'importance de la diversité culturelle et de la reconnaissance de la valeur de chaque culture. Il fait valoir que chaque culture possède sa propre valeur et sa propre richesse, et que la diversité culturelle est essentielle pour l'humanité. Cependant, il souligne également que les cultures peuvent stagnantes et perdre de leur vitalité si elles ne sont pas en mesure de s'adapter et de se transformer au fil du temps.
Dans la série "Dune", l'idée de stagnation est centrale. L'univers présenté dans la série est caractérisé par des structures sociales et politiques rigides qui ont conduit à une stagnation culturelle et technologique. L'humanité dans cet univers est stagnante et en déclin, incapable de s'adapter aux changements et aux défis de son environnement. Cette stagnation a des conséquences négatives pour l'ensemble de l'univers, car elle limite la capacité de l'humanité à répondre aux défis auxquels elle est confrontée.
De plus, dans les deux œuvres, l'évolution et la transformation sont présentées comme des processus essentiels pour l'humanité. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne que les cultures doivent être en mesure de s'adapter et de se transformer au fil du temps, sinon elles risquent de stagner et de perdre de leur vitalité. Dans la série "Dune", la transformation est présentée comme une nécessité pour l'humanité de sortir de sa stagnation et de se développer.
En somme, les deux œuvres mettent en avant la nécessité pour l'humanité de s'adapter et de se transformer pour répondre aux changements et aux défis de son environnement. La stagnation culturelle et technologique est présentée comme un danger pour l'humanité, car elle limite sa capacité à s'adapter et à évoluer.
Quels parrallèles peut-on faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et la série "Dune" de Frank Herbert sur le danger de l'uniformisation et de la facilité ?
Il y a des parallèles intéressants à faire entre "Race et Histoire" de Claude Lévi-Strauss et la série "Dune" de Frank Herbert en ce qui concerne le danger de l'uniformisation et de la facilité.
Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss souligne l'importance de la diversité culturelle et de la reconnaissance de la valeur de chaque culture. Il met en garde contre l'uniformisation culturelle, qui peut entraîner la perte de la richesse culturelle et de la diversité. Il fait valoir que l'uniformisation culturelle peut être un résultat de la domination d'une culture sur d'autres cultures, de l'influence de la culture de masse ou de l'homogénéisation imposée par les technologies modernes.
Dans la série "Dune", le danger de l'uniformisation est également présent. Les protagonistes de l'histoire, tels que les Fremen et Paul Atreides, luttent pour protéger leur culture unique et leur mode de vie contre l'envahisseur impérial qui cherche à les assimiler et à les uniformiser. Ils luttent également contre la tendance naturelle de l'humanité à chercher la facilité et la conformité, qui peut conduire à une uniformisation et à la perte de la diversité culturelle.
Le danger de la facilité est également présent dans les deux œuvres. Dans "Race et Histoire", Lévi-Strauss met en garde contre la tentation de choisir la facilité au lieu de la complexité, qui peut conduire à la simplification excessive et à la perte de la richesse culturelle. Dans la série "Dune", la facilité est présentée comme un ennemi de la transformation et de l'adaptation, car elle peut limiter la capacité de l'humanité à répondre aux défis auxquels elle est confrontée.
En somme, les deux œuvres mettent en garde contre le danger de l'uniformisation culturelle et de la facilité. L'uniformisation peut entraîner la perte de la diversité culturelle et de la richesse, tandis que la facilité peut limiter la capacité de l'humanité à s'adapter et à évoluer. Les deux œuvres soulignent l'importance de la reconnaissance et de la protection de la diversité culturelle, ainsi que de la nécessité de faire des choix qui sont complexes et qui exigent des efforts pour préserver cette diversité.
Pour ma part, c'est lorsque Claude Lévi-Strauss, après avoir faire une démonstration sur la nécessité des cultures à coopérer, évoque le danger d'une uniformisation des cultures comme frein au développement de l'Humanité, qu'un rapprochement c'est effectué.
Pour plus de contexte, je mets le chapitre correspond dans le message suivant. Vous trouverez le texte intégral das la base de documnets de l'UNESCO.
>>
https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000013027.
Race et histoire
Lévi-Strauss, Claude
In : Le Racisme devant la science (Collectif), p. 9-49
Et ici, quelques passages qui ont fait étincelles dans mon esprit (les
italiques sont de mon fait)
[...] le devoir sacré de l’humanité est [...] de ne jamais oublier [...] qu’une humanité confondue dans un genre de vie unique est inconcevable, parce que ce serait une humanité ossifiée.
Elles [les institutions internationales] doivent d'abord assister l’humanité[...]. Elles doivent élaguer, amputer s’il est besoin, et faciliter la naissance d‘autres formes d’adaptation.
Mais, en même temps, elles doivent être passionnément attentives au fait que, pour posséder la même valeur fonctionnelle que les précédents, ces nouveaux modes ne peuvent les reproduire, ou être conçus sur le même modèle, sans se réduire à des solutions de plus en plus insipides et finalement impuissantes. Il faut qu’elles sachent, au contraire, que l’humanité est riche de possibilités imprévues dont chacune, quand elle apparaîtra, frappera toujours les hommes de stupeur; que le progrès n’est pas fait à l’image confortable de cette "similitude améliorée" où nous nous cherchons un paresseux repos, mais qu’il est tout plein d’aventures, de ruptures et de scandales. L’humanité est constamment aux prises avec deux processus contradictoires dont l’un tend à instaurer l’unification, tandis que l’autre vise à maintenir ou à rétablir la diversification.
C'est le fait de la diversité qui doit être sauvé, non le contenu historique que chaque époque lui a donné et qu’aucune ne saurait perpétuer au-delà d’elle-même.
L'idée comme quoi les institutions internationales pourraient veiller à la perpetuation de l'humanité en sélectionant les variants culturels afin de concerver les traits propres au changement et à la variation, m'a furieusement rappelé l'Empereur-Dieu de Dune. Lorsque Claude Lévi-Strauss défend la richesse des
possibilités imprévues, j'ai pensé à la citation de Hadi Benotto « Nous sommes la fontaine de toutes les surprises ! ». Et quand il souligne la prévalence de la dynamique (diversité) sur le statique (historique), Leto II vient marteler que ses mémoires, « Ce n’est que le passé ! ».
Il a certainement quelque chose d'anachronique à vouloir voir du Frank Herbert dans Claude Lévi-Strauss, mais c'est le défaut du Rakinou
Est-ce que Frank Herbert s'inspire de Claude Lévi-Strauss ? Aucune idée. Peut-être est-ce même une idée impropre.
Les contextes respectifs des deux auteurs sont certainement suffisamment différents pour que leurs routes jamais ne se croisent. Mais il est intéressant de voir que dans les deux cas, les auteurs ont une perception commune sur un danger inhérent de l'Humanité à tendre vers un horizon conforme. La survie passe par la diversité. Des principes fondamentaux de dynamiques physiques et de biologies évolutives se retrouvent (sans s'y réduire) à l'échelle des Cultures et de l'Humanité.