Allez, je vous mets un petit historique de l'Amiga, parce que je vous aime bien
Commençons par le début. Une société nommé Hitoro composé de passionnés d'informatique crée un prototype d'ordinateur révolutionnaire en 1984... Cette petite société ne possède pas le sous, et le Lorraine est voué à l'abandon, mais une entreprise qui commercialise des ordinateurs s'intéressent fortement au Lorraine, c'est Commodore. La société Hitoro se renomme en Amiga et produit des petits hardwares histoire de tenir pendant que le développement de l'Amiga1000 se poursuit, quelque peu subventionné par Commodore qui a bien flairé le coup. Amiga n'a pas assez de temps pour sortir son ordinateur, et la faillite les gagne... alors Commodore rachète. Et c'est le début de l'histoire.
Le début du succès. En effet, suite à ce rachat, et grâce à la popularité de Commodore et son pouvoir "marketting", la marque Amiga décolle littéralement et se propulse comme l'ordinateur révolutionnaire (comme lors de la présentation de l'Amiga à "l'E3" de l'époque avec le fameux "juggler" qui en avait surpris plus d'un et avait été programmé à l'arrache pour avoir quelque chose à présenter). L'Amiga 1000 est alors produit en grande quantité avec sa particularité que tout amoureux de la machine et collectionneur connaît: les signatures de ces créateurs et la patte du chien de Jay Minner sont gravés à l'intérieur de la coque (j'en veux un!!!
).
L'aventure Amiga se poursuit avec l'Amiga 500 qui va révolutionner la micro informatique "domestique" avec ces puces dédiés au son, à l'image... et il est déjà multi-tâche (préémptif en plus), et tout cela en 1988. L'aventure continue avec les sortie de l'A2000, A3000, A500+, A600, A1200 et A4000.
Malheureusement, la gestion de Commodore laisse à désirer, et la faillite semble proche, mais la sortie de la première console CD et 32 bit rassure quelque peu les Amigaïstes, il s'agit de la CD-32. En fait, il s'agit ni plus ni moins d'un A1200 camouflé avec une puce Akiko qui ne fut que très peu exploité. A signaler tout de même qu'on pouvait adjoindre à cette console un module FMV qui permettait de lire les VCDs (qui a dit que Sony avait pensé à tout? :p )
La lente agonie... Finalement, en 1993, Commodore fait faillite... mais les loups se disputent la part du gâteau et veulent racheter la technologie Amiga. On compte dans le rang: Sony en tête et IBM... mais rien ne se fait... et il faut attendre 1995 pour voir une société allemande du nom d'Escom pour que la marque soit rachetée...
Une nouvelle production de 100.000 A1200 est relancée et vendue, et un prototype à base d'A1200, de carte accélératrice et de disque dur sort des ateliers, le Walker (on dirait un aspirateur, mais bon, le but est ailleurs) mais rien n'arrive... Et pour continuer dans la spirale du malheur, Escom fait faillite.... Et il faut encore attendre un rachat...Une société américaine du nom de Viscorp semble se détacher du lot puisqu'elle paye même les employés d'Amiga pendant 3 mois, mais elle se fait souffler l'affaire par le géant Gateway (numéro 2 de la vente de PC assemblés au monde).
Mais que vient faire Gateway dans cette galère... on se le demande tous, mais ils ont du cash, et ça c'est pas mal... un projet prend forme en 1999 (il était temps, ça faisait que deux ans qu'ils avaient rien fait), le mcc ou Multimedia Convergence (je sais plus
).On voit les prototypes aux différents salons amiga qui ont lieu cette année là, mais que les prototypes des tours et écrans... pas de carte-mère... ça sent le gaz... Et effectivement, Gateway ne veut pas insuffler de l'argent dans ce projet et prétexte qu'il s'agit juste d'un rêve d'un employé... Retour à la case départ...
Finalement, en 2000, un groupe d'utilisateur achète une licence d'utilisation du nom Amiga à Gateway, Amino. Ils ont des projets mais semblent réalistes... Mais après deux ans de parlottes et de beaux discours, on a toujours rien vu, si ce n'est une carte accélératrice qui permet de passer son A1200 au G3 et ouvre les portes des nouveaux ordis... mais on ne la voit pas tourner, et cela se révèle plus être un lego qu'une solution viable... bref, on tourne en rond...
L'alternative. Enfin, à côté, une société allemande commercialise depuis 1990 des cartes accélératrices de très bonnes factures, notamment les Blizzard et Cyberstorm pour les A1200 et 4000, il s'agit de la société Phase5. En 1995, en accord avec Amiga, ils commencent le projet des cartes accélératrices dites PowerUP, avec PowerPC. Bien que Escom coule, Phase5 a poursuivit le projet jusqu'à son terme et on peut alors acheter en 1997 les premières PowerPC pour Amiga, un grand bond dans l'évolution de la machine qui passe du 68060 à 50 MHz (80 pour les fous de l'overclockage) au 604e à 240 MHz (280 pour les fous toujours).
Cette société avait aussi décidé de créer, toujours en accord avec Amiga à l'époque, la transition de l'AmigaOS vers le PPC. Cela aboutit à l'époque à la sortie de ces cartes à des "libraries" PPC qui permettent d'utiliser le PPC mais aussi le 68k pour permettre une compatibilité totale. Malhereusement, encore et toujours, Phase5 coule en 1999...
Toutefois, bPlan est créé peu de temps après par des membres de Phase5 qui reprennent le projet de Phase5, soit sortir un ordinateur PPC et un OS compatible Amiga sur PPC. MorphOS 0.1 sort pour les possesseurs d'Amiga PPC et ne sert plus du tout du 68k intégré, les versions 0.2 et 0.4 sortent également, avec une émulation du 68k pour utiliser les anciennes applications quand même.
Novembre 2001, le Pegasos (l'ordinateur qui est à base de G3) et MorphOS (l'OS totalement réécrit PPC) sont présentés au salon de Cologne. Tout le monde y croit à mort. La sortie est prévue pour Mars 2002, mais les aléas de l'informatique sont impénétrables... et bPlan semble battre de l'aile. C'est à ce moment là que Thendic France (oui oui, France!
) apparait et propose un partenariat avec bPlan... et devinez qui est à la tête de Thendic France? Bill Buck, l'ex patron de Viscorp qui avait payé les employés d'Amiga de sa poche en 1996. Comme quoi le monde est petit.
Les phases de BetaTest de la machine et de l'OS commence en août 2002, et les premiers Pegasos sont en vente pour les initiés (oui, faut connaître un peu, sinon c'est un peu chaud quand même) en décembre 2002. Je reçois le mien en Janvier 2003, et je peux vous dire que ça tue, c'est comme mon amiga (même soft, oui oui, avec l'émulation du 68k, mais pas d'Aga ni de Paula, donc il faut des softs qui soient programmés propres et qui tapent pas le hard de l'Amiga), mais c'est rapide, rapide, rapide. L'utilisation est identique et le feeling est le même, enfin pour moi... Pour plus d'info, allez zieuter mon site dans la rubrique Pegasos.
Un nouveau Pegasos est sorti en Novembre 2003 avec le G4 dedans, la DDR et trois ports ethernet dont un gigabit. Ce dernier est sorti suite à un soucis avec le northbridge (puce de contrôle de pas mal de truc...), et on a donc changé de northbridge, plus puissant, plus mieux, donc nouvelle carte mère.
L'officiel. De l'autre côté, Amiga Inc. a pondu le projet d'Amiga DE qui est en fait un OS capable de se lancer de partout et qui permet ainsi une compatibilité du logiciel pour Amiga DE partout (enfin, style agenda électronique, téléphone...). A côté de cela, les droits ont été cédés à deux entreprises, Eyetech (pour le hardware) et Hyperion (pour l'OS). Ces deux sociétés doivent nous concocter l'AmigaOne et l'AmigaOS4.0. L'AmigaOne apparaît en 2002 dans divers salons, il s'agit en fait d'une carte Teron (pour les initiés) qui ressemblent fortement à celle du Pegasos. Quand à l'OS4.0, il est en version de betatest. Il en est même à sa deuxième version beta. Quand à une sortie finale... Rien de prévu pour le moment.
Sinon, l'AmigaOne est en vente depuis mars 2003, mais uniquement en utilisation Linux pour le moment, puis avec l'OS4.0 depuis Mai 2004 . De nouvelles machines sont sorties, les MicroAOne, qui ont une carte-mère toute petite avec tout dessus (carte GFX et ram notamment). Mais ils ont le Northbridge de l'ancien Pegasos, et apparement ça leur pose des soucis, même s'ils ne l'avouent pas.
Conclusion :Bref, le renouveau Amiga arrive, mais cela est douloureux et difficile. Reste plus qu'à attendre, comme toujours sur Amiga...