Suite et fin de la Trilogie de Caladan signée Brian Herbert et Kevin J. Anderson, The Heir of Caladan est disponible depuis peu. Il se trouve que je l'ai lu... sans doute plus par sens du devoir (?) que par plaisir, à vrai dire. On rappellera que l'enjeu de cette nouvelle trilogie, qui se déroule sur quelques mois ou en tout cas pas plus d'un an si j'ai bien suivi, consistait à expliquer comment au juste les Atréides ont reçu Arrakis et en quoi il s'agissait d'un cadeau empoisonné - offert en tout état de cause par l'Empereur Shaddam IV.
Le premier tome de cette trilogie savait distraire, le deuxième beaucoup moins, et celui-ci (hélas, même s'il fallait s'y attendre) suit la même pente : je l'ai trouvé peu agréable à liire. La multiplication des fils d'intrigue, dont la convergence n'apparaît jamais évidente, nécessite parfois une progression à marche forcée ou au contraire des chapitres intercalaires voués au délai. Certains arguments - nier pour les besoins de l'intrigue certaines des idées majeures de Dune, comme par exemple l'intérêt des boucliers ou du monopole du voyage interstellaire - sont exploités comme à regret alors qu'ils pourraient constituer le cœur du schéma. Les personnages, dont une bonne partie sont connus depuis la première lecture de Dune, semblent méconnaissables. Bref, lisez ce livre si vous en avez envie, mais gardez à l'esprit que vous n'y trouverez pas autre chose que ce que vous y apporterez...
Je vous avouerai ne pas très bien voir comment BH & KJA pourraient nicher un nouveau texte entre ce livre et Dune - pour le coup, il n'y a pas tout à fait la "place" pour le faire - mais dans la mesure où la seconde moitié de l'enjeu évoqué ci-dessus n'est pas révélée... sans compter que le personnage de l'Impératrice n'est pas tout à fait ce qu'elle apparaît, on peut penser qu'ils s'en sont ménagés la possibilité néanmoins.