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Frank Herbert et les "fins"

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Le Condor:
Salut a tous.

j'ai une remarque qui me trotte en tete : Frank Herbert aurait il quelque chose contre les fins qui s'éternisent ? Quelque soit le livre auquel je pense, je n'arrive pas a trouver un seul de ses romans, et meme de ses nouvelles, ou il a pris la peine de développer une fin sur plusieurs chapitres. Au contraire, il arrive fréquemment qu'on passe tres rapidement d'une péripétie a une situation finale, et finalement aux lettres FIN (pour reprendre le vocabulaire de mes profs de francais d'antan). Ca donne l'impression d'un freinage d'urgence de l'histoire, arrivée devant un obstacle.

Cela n'enleve cependant rien au spéctaculaire de ces fins, qui sont souvent détonnantes. Mais ca me donne l'impression que Frank Herbert se fiche de ce qui peut se passer pour ses personnages une fois le roman terminé : cela est l'affaire de l'imagination du lecteur. Les conséquences meme de la situation finale sont le plus souvent esquissées rapidement.

Avez vous eu la meme impression ? Qu'est ce que cela peut signifier, lorsqu'on voit que beaucoup d'autre auteurs, et pas des moindre, aiment au contraire consacrer de bons gros chapitres a la fin de leur histoire ?

Adriano:
J'ai alors envie de te poser une autre question Fatman :

Tu as donc lu d'autres oeuvres de FH. As-tu constaté que la fin de la maison des mères était comparables à celles de ses autres romans extérieurs à Dune?
(comparable dans le sens ou tu demarre ce fil de discussion)

Vous voyez sûrement où je veux en venir...

Icarus:
Je pense que ce que Frank Herbert aimait, c'est faire travailler l'imagination du lecteur.

Le fait de passer rapidement d'une situation de conflit, par exemple, à une situation où un ou plusieurs personages se posent des questions, suivi du mot "fin", comme tu dis, je pense que celà reporte la ou les questions sur le lecteur. A lui d'imaginer sa propre fin, ou mieux encore, sa propre suite.

J'ai effectivement lu quelques livre de FH, autres que Dune, et parmi ceux-là, je suis à chaque fois resté dans l'histoire après la dernière page.

Ce style est agréable car ce n'est pas comme certains romans de gare pour lequels, lorsqu'on arrive à la fin, notre vie n'a pas changé. A la dernière page, le méchant est mort ou en prison et on reprend sa petite vie tranquille, avec un autre livre.
Non, lorsque l'auteur fait travailler l'imagination, on a envie de rester dans l'histoire, dans l'univers des héros.
C'est pourquoi je pense que c'est un style que FH a dû travailler et aimait utiliser.

Matou:
Icarus, je partage tout à fait ton point de vue.

Mais je compléterais par cela: Frank Herbert, en bon auteur, prenait toujours garde de se laisser suffisamment de portes ouvertes afin de pouvoir sortir une suite.

Icarus:
Oui, tu as raison Matou :)

Je me positionne toujours côté lecteur, mais j'oublie toujours de voir le côté de l'auteur.
Bien vu ;)

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