Les Ateliers de la Communauté > Jeu de Rôle (2009)

L'histoire... Chapt 1 - Rencontres dans les Sables

<< < (3/5) > >>

Anudar:



En un clin d'oeil, S'tian a replié la tenue d'uniforme, laquelle réintègre la sacoche. Il récupère sa cape par terre et, avant de l'enfiler, défait la sécurité de sa cotte de mailles. Il lui suffit désormais d'appuyer sur le mécanisme pour se changer en une mortelle pelote d'épingles ambulante.
:stian: (Tant que j'ai du poison à disposition...)
Une brève bouffée d'inquiétude monte en lui cependant qu'il enfile sa cape en aussi peu de gestes que possible. Le stock de feuilles d'euphorbe de Rossak d'où il extrait la neurotoxine violente dont il enduit les aiguilles de la cotte de mailles, le nécessaire de chimiste indispensable à l'extraction, et le Manuel des Assassins où se trouvent les protocoles de préparation... Tout est resté dans la chambre qu'il loue en Arrakeen, chez la vieille Najmy. Bien sûr, la neurotoxine garde son efficacité pendant plusieurs jours, et il l'a renouvelée juste avant le début de cette aventure... Mais tôt ou tard, la cotte de mailles perdra son bonus.
:stian: (Sans compter que j'en ai utilisé une partie pour tuer ce garde chez monsieur Chuuk...)
Il évacue ces pensées. De toute façon, il peut se débrouiller sans la cotte. C'est plus difficile, mais il l'a déjà fait quand il était plus jeune. Et le couteau à lame sombre, lui, ne lui fera jamais défaut. Il rabat la capuche de sa cape sur sa tête et s'avance vers la porte, soufflant à l'attention d'Oswald tout en arborant un petit sourire :
:stian: "Bon, tête de cicatrice, tu nous montres la sortie ? Si tu te fais choper, je te couvre !"

Ludovic:
:jdr-oswald:

Oswald semble hésiter. S'il veut avoir une chance d'obtenir la capsule, il faut que les deux prisonniers soient en vie. Alors il décide de ne rien faire mais marmonne tout de même:

:oswald:

Tu ne sais pas qui je suis morveux. Je mets tes idioties sur le compte de ton jeune âge. Mais ma patience a des limites vite atteintes et je me fous pas mal que tu sois un mioche. A bon entendeur.

Sans attendre la réponse du gamin téméraire, réponse qui ne changerait rien à la donne, Oswald entrouvre le rideau pour vérifier que la voie est libre; les deux hommes voient alors son visage, barré d'une grande cicatrice et d'autres plus petites. Manifestement les blessures datent d'un grand nombre d'années et n'ont jamais fait l'objet d'un traitement médical: aucun point de suture et une mauvaise cicatrisation. Son teint est maladif et les reflets pourpres de ses yeux incitent à la prudence.
Oswald jette un oeil à droite et à gauche du couloir.

Anudar:



S'tian étudie le visage de l'homme. Peu de circonstances peuvent être à l'origine de telles cicatrices. Certains agents chimiques, tels que les extraits de la racine de vinencre, peuvent générer des cicatrices inguérissables, mais la plupart sont prohibés par l'Imperium. Une absence de soins, volontaire ou non, peut aussi être à l'origine d'une pareille défiguration. Donc, soit Oswald a été soumis à un traitement digne du dernier des esclaves, soit il fait partie d'une culture pratiquant les mutilations rituelles. Dans les deux cas, il se confirme que c'est un potentiel inconnu.
:stian: "Alors, Oswald, la voie est libre dans ce couloir ? Je ne suis patient que quand je guette ma proie..."

Arvelt:

:jdr-mdj:

Par chance, le couloir est désert. Oswald ouvre donc la route, tenu en respect par Gwenzai, au cas où ils croiseraient d'autres contrebandiers sur le chemin. S'tian se glisse dans les ombres.

Ils parcourent un moment les galeries taillées dans la roche sans croiser personne, avant d'arriver à un embranchement. Il s'agit du seul passage menant aux quartiers de Hozat, et il est gardé. Gwenzai se crispe mais parvient à jouer son rôle avec contenance, expliquant aux deux gardes que ce sale voleur a été pris en train de ponctionner les réserves personnelles de Aldhar Hozat. Sur un hocument de tête et sans un mot les deux sentinelles s'écartent. S'tian, profitant de l'attention focalisée sur Oswald et Gwenzai, s'est furtivement glissé derrière elles. Silencieux et invisible, il a presque disparu contre la roche.

Mais il ne peut pas empecher ses pas de laisser des empreintes dans la couche de sable réduit en poussière qui recouvre les tunnels, surtout le long des parois.

Les deux hommes sont à peine passés, tournant le dos aux gardes, quand l'un d'eux, reprenant son poste, remarque ces traces :

- Mais qu'est-ce que...?!

Son arme à projectiles est équipée d'une torche, qu'il braque en direction de la paroi, dévoilant le jeune assassin...

Sous son masque, S'tian peut presque voir ses yeux s'écarquiller, et son larynx se contracter pour pousser un cri d'alarme

 

Anudar:



S'tian bat des paupières.
:stian: (CD-CC3, canon scié, marchandise de contrebande...)
S'tian connaît ce genre d'arme. Fabriqué d'après un brevet ixien, le CD-CC3 est interdit à la vente libre sur la plupart des mondes majeurs de l'Imperium. Ce qui veut dire que les guerriers du demi-monde - contrebandiers, snipers mercenaires et autres soldats des maisons mineures de la frange de l'Imperium - entretiennent un juteux marché de l'occasion. Les modèles achetés neufs sont déclarés détruits à l'entraînement par leurs propriétaires légitimes et revendus par l'intermédiaire de bandes de contrebandiers. La Maison d'Ix entretient la rareté du produit, les revendeurs font leur bénéfice, la Guilde prélève sa dîme, et tout le monde est content.
Hormis, bien entendu, les pauvres hères qui se font massacrer à coups de CD-CC3 de contrebande.
:stian: (C'est pas vrai !)
S'tian ne craint pas les contrebandiers. Le premier homme qu'il a tué n'était autre qu'un chef contrebandier qu'il était allé débusquer au fond de sa base. Les contrebandiers se contentent de faire du commerce à haut risque et s'ils ont parfois un armement surprenant, il est rare qu'ils soient de très bons combattants. Il n'empêche que face aux rafales de projectiles qui vont jaillir du CD-CC3 d'ici quelques secondes, S'tian ne peut s'empêcher d'éprouver une poisseuse inquiétude.
Il rouvre ses yeux. Sa rêverie n'a duré que le temps d'un battement de coeur. Déjà, il écarte les coudes, faisant gonfler sa cape pour doubler de volume et perturber le contrebandier qui commence à pointer son arme vers lui. Sa main se referme sur le manche de son couteau à lame sombre cependant qu'il amorce un pas en avant.
:stian: (Fichu sable...)
Une idée lui vient. Il décide une combinaison : mimant un dérapage sur le sable pulvérisé qui recouvre le sol de la grotte, il projette de la poussière et des grains aveuglants dans la direction du visage de son adversaire. Il entend des projectiles qui piaulent au-dessus de sa tête : s'il ne s'était pas abaissé, son front aurait fait obstacle à leur passage et il serait mort. Le contrebandier tousse et le CD-CC3 frémit dans sa main cependant que S'tian actionne le mécanisme de sa cotte de mailles : que ce soit par le couteau ou par le poison, l'adversaire désarçonné va périr dans les secondes qui viennent.
S'tian n'oublie pas l'autre... D'autant plus que si Gwenzai ou Oswald se font tuer, il se retrouvera seul parmi un nombre indéterminé d'ennemis.
:stian: (Un problème à la fois.)

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Utiliser la version classique